Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Chroniques de Mel
24 juillet 2011

Dracula de Francis Ford Coppola avec Gary Oldman, Keanu Reeves, Winona Ryder, Anthony Hopkins

dracula_francis-ford-coppola_090321043034

1492: les Turcs envahissent la Transylvanie. Le comte Dracula part les combattre, laissant seule sa femme dans son château. A son retour de la guerre, il la retrouve morte et fou de rage et de douleur, il défie Dieu. Quatre siècles plus tard, Jonathan Harker, clerc de notaire, est envoyé en Roumanie pour affaires avec un étrange personnage. 

(Je pense que tout le monde connaît l'histoire de Dracula par Bram Stoker, je n'ai pas besoin de faire un synopsis détaillé)

Je suis absolument effarée devant un film aussi mauvais, pourtant encensé par la critique. Coppola, avec un casting d'enfer, fait de Dracula un vampire ridicule et pathétique. Une fois de plus, son américanisme l'empêche de représenter une réalité historique. Lucie respire le sexe, ce qui est hors de propos dans la société anglaise très puritaine de la fin du XIXème siècle (quand on condamne de grands écrivains aux travaux forcés pour homosexualité, à mon avis, on ne doit pas être très indulgent avec les nymphomanes, surtout si elles font partie de la bonne société)

En plus de ça, le film est ponctué de scènes se voulant érotiques qui finissent par devenir gênantes, garnies de cris extatiques mal placés; on a une débauche de "sensualité" plus écoeurante que fascinante. Je n'ose même pas parler des geysers de sang incongrus et d'un Dracula apparenté à Dark Vador. Le film paraît brouillon, une troupe d'amateurs aurait pu mieux faire. 

Le raffinement de Dracula (celui du livre, puisque c'est une adaptation, assez fidèle même) est passé à la trappe. A la place, on a un vieux dégoûtant qui fait mumuse avec ses faux ongles. J'ai honte pour Coppola d'avoir tourné une telle bouze. A part Keanu Reeves et les seconds rôles (Richard E.Grant pour le Dr Seward; Cary Elwes pour lord Arthur Holmwood et Billy Campbell pour Quincey Morris, le texan), les acteurs surjouent et s'agitent en donnant l'impression de brasser du vent. 

Les décors, le jeu, les costumes, tout est kitsh mais dans le mauvais sens du terme. Une horreur. 

Publicité
Publicité
Commentaires
K
Je suis d'accord avec toi, difficile de faire un film parfait, surtout à notre époque où il faut contenter les nunuches hystériques fan de Twilight et Vampire Diaries (suis-je la seule à penser que cet engouement pour les niaiseries vampiriques est en train de ruiner un mythe?) Niveau atmosphère et image (pas scénario), j'avais beaucoup aimé Underworld, ça correspondait beaucoup à l'idée que je me faisais d'un film de vampires. <br /> <br /> En tout cas merci pour le conseil, dès que j'en aurai l'occasion, je regarderai Nosferatu! (et ça fera pas de mal à ma culture ciné)
Répondre
R
Le film vampirique parfait ? Cela semble difficile. Il y a trop de notions dans le personnage, le résumer en 2 heures 30 nécessiterait forcément des raccourcis. Une série serait peut-être plus adapté, mais pour le moment rien de convainquant.<br /> <br /> Mais si tu cherches une version plus moderne et plus fidèle au livre, je te conseille le Nosferatu, fantôme de la nuit de Herzog. Incomplet mais à mon sens le plus fidèle à Bram Stoker.
Répondre
K
J'admets que je n'aurais pas dû dire que le film était mauvais. Je n'ai pas aimé, pour les raisons que j'ai énoncées (et pour d'autres que je n'ai pas énoncées). Je ne suis pas une référence en matière de vampires mais j'ai quand même lu mes classiques et j'ai toujours étudié l'aspect gothique de Dracula, et pas l'aspect ultra sensuel. D'où mon effarement devant la version made in Coppola, que j'ai vue après la parodie de Mel Brooks avec Leslie Nielsen. Les deux versions se ressemblent énormément et j'ai vu le Dracula de Coppola à travers celui de Brooks. Tous les aspects ridicules sont exacerbés, du décor aux costumes en passant par le jeu des acteurs. Certes le livre a un côté sensuel indéniable mais c'est quand même plus raffiné que la débauche sexuelle de Coppola Le spectateur fait une overdose de mauvais goût... <br /> <br /> J'attends toujours LE film vampirique parfait, celui qui correspondra à mes attentes.
Répondre
R
Non, le Dracula de Coppola n'est pas "mauvais". Il n'est juste pas fidèle au roman et adopte de sacré partis pris. Tout d'abord Coppola était dans un quête plastique : singeant les Technicolors des années 30. Le romantisme du roman est particulièrement exacerbé par les décors au point d'étouffer les personnages, mais c'était constant dans les débuts du cinéma : souvenez des films expressionnistes allemand.<br /> <br /> Quand à la partie sensuelle du film, elle est la transposition du roman, considéré comme scandaleux pour l'époque. Relisez la scène avec Jonathan et les trois succubes et vous verrez que tout le texte sous-tend une tension sexuelle. Mais la société victorienne était justement très pudibonde et il fallait camoufler cette tension. Disons que remettre des scènes plus osée nous permet d'imaginer le scandale provoqué en son temps.<br /> <br /> Après, à partir de cette sexualité, et de son romantisme exacerbée (il est à noter que la femme de Vlad Tellps s'est réellement suicidé), Coppola retranspose l'histoire. C'est une opinion qui se défend, bien qu'elle soit incomplète.
Répondre
K
Ah il y a quand même eu Entretien avec un vampire qui dépasse largement le livre. Et pourtant c'était pas gagné avec le casting: j'aime moyennement Tom Cruise, Brad Pitt et Kirsten Dunst mais c'est une grande réussite. Pour moi on n'a pas fait mieux en matière de vampires depuis!
Répondre
Les Chroniques de Mel
Publicité
Newsletter
Publicité