Dracula de Francis Ford Coppola avec Gary Oldman, Keanu Reeves, Winona Ryder, Anthony Hopkins
1492: les Turcs envahissent la Transylvanie. Le comte Dracula part les combattre, laissant seule sa femme dans son château. A son retour de la guerre, il la retrouve morte et fou de rage et de douleur, il défie Dieu. Quatre siècles plus tard, Jonathan Harker, clerc de notaire, est envoyé en Roumanie pour affaires avec un étrange personnage.
(Je pense que tout le monde connaît l'histoire de Dracula par Bram Stoker, je n'ai pas besoin de faire un synopsis détaillé)
Je suis absolument effarée devant un film aussi mauvais, pourtant encensé par la critique. Coppola, avec un casting d'enfer, fait de Dracula un vampire ridicule et pathétique. Une fois de plus, son américanisme l'empêche de représenter une réalité historique. Lucie respire le sexe, ce qui est hors de propos dans la société anglaise très puritaine de la fin du XIXème siècle (quand on condamne de grands écrivains aux travaux forcés pour homosexualité, à mon avis, on ne doit pas être très indulgent avec les nymphomanes, surtout si elles font partie de la bonne société)
En plus de ça, le film est ponctué de scènes se voulant érotiques qui finissent par devenir gênantes, garnies de cris extatiques mal placés; on a une débauche de "sensualité" plus écoeurante que fascinante. Je n'ose même pas parler des geysers de sang incongrus et d'un Dracula apparenté à Dark Vador. Le film paraît brouillon, une troupe d'amateurs aurait pu mieux faire.
Le raffinement de Dracula (celui du livre, puisque c'est une adaptation, assez fidèle même) est passé à la trappe. A la place, on a un vieux dégoûtant qui fait mumuse avec ses faux ongles. J'ai honte pour Coppola d'avoir tourné une telle bouze. A part Keanu Reeves et les seconds rôles (Richard E.Grant pour le Dr Seward; Cary Elwes pour lord Arthur Holmwood et Billy Campbell pour Quincey Morris, le texan), les acteurs surjouent et s'agitent en donnant l'impression de brasser du vent.
Les décors, le jeu, les costumes, tout est kitsh mais dans le mauvais sens du terme. Une horreur.