Léviatemps de Maxime Chattam

Alors que l'Exposition Universelle de 1900 fait de Paris la Ville Lumière, les rues de la capitale sont hantées par un tueur qui commet des crimes atroces sur des prostituées. Guy de Timée se lance sur les traces du monstre, curieux d'explorer ce qu'il y a de pire en lui.

J'ai connu Maxime Chattam par Le Cinquième Règne, dont je garde un excellent souvenir, mais je n'ai pas eu le temps de relire ses romans depuis. J'étais donc impatiente de le redécouvrir après des années d'abandon.

Au début, Leviatemps m'a un peu fait penser à la substance des textes de Baudelaire dans la fascination qu'à Guy du mal. C'est ce qui m'a attirée vers ce roman à vrai dire. Moi aussi ça me fascine. L'écriture de Chattam est très efficace et sous sa plume, le récit est vite prenant. Sous couvert d'une enquête, il dépeint un monde pris entre le progrès et la décadence de la fin du XIXe siècle. Un monde où Guy de Timée ne se sent pas à sa place, puisqu'il a fui le confort de sa situation et le carcan sa famille pour s'installer dans une maison close. Sa lâcheté peut déranger mais ses faiblesses ne le rendent que plus attachant.

Globalement, j'ai trouvé Léviatemps excellent, même si parfois un peu tiré par les cheveux, notamment lorsque Guy fait une étude graphologique d'un mot du tueur; on se croirait presque dans un cours théorique, ce passage est un peu long et pas très pertinent. J'avoue que je ne me suis pas non plus trop attardée sur certains débats intérieurs du héros, trop pressée de connaître la suite. Maxime Chattam parsème son texte d'indices qui permettent au lecteur de réfléchir en même temps que les héros sur l'identité de l'assassin; sans que cela soit trop évident. J'ai trouvé la fin un peu précipitée.

Dès que possible, j'attaque la suite: Le Requiem des Abysses, sans doute sujet d'un prochain article du blog.